Le temps du jeune musulman est un mois d’environ 29 ou 30 jours durant lesquels les pratiquants ne mangent pas, de l’aube au coucher du soleil. Une fois le soir survenu, ils rompent le jeune, à la maison ou au travail, lors d’un dîner, désigné comme le ftour (c’est la traduction arabe pour petit-déjeuner), et ils se restaureront à nouveau dans la nuit.
En vue de faire oublier la difficulté de ces privations, la cuisine est particulière durant ce mois ; par ailleurs chaque culture est habituée à ses recettes de cuisine traditionnelles. Aussi, comme Ramadan ne survient pas à la même saison chaque année, les recettes seront adaptées si la période est chaude ou froide.
Le Ramadan de 2012 surviendra pendant le mois de juillet. Pour ceux qui habitent en Europe, ils vont subir les mois les plus ensoleillés, et les plus exigeants. On mitonne énormément la cuisine du petit-déjeuner !
Dans la majorité des villes musulmanes, on a l’habitude de prendre tout d’abord un verre de lait. Un peu d’énergie, douce pour le métabolisme. Mais ensuite, les plats qui composent le repas vont fortement différer. Au Maroc, notamment, la harira est un plat obligatoire. Au mois de juillet, on présente sur la table de la grenadine, à côté d’une boisson chaude. Le café vous sera toujours offert bien sucré. Dans la corne de l’Afrique, on prépare un café très fort, bien « robuste ».
Le plateau propose un assortiment de recettes avec du sucre ou du sel. Chacun prend en fonction de son goût, en savourant le moment. Salades, viennoiseries, briouates (des petits pâtés enrobés de filao et dorés), à côté des recettes particulières à la famille.
Aux Etats Unis, le bean-pie est un must. Cet assortiment semble étrange, mais c’est un mélange sucré-salé, avec une pointe de poivre. Et en plus d’être savoureux, très reconstituant.
En Turquie, les gens aiment énormément les pains plats, avec des poivrons, épicés, la version stambouliote de la pizza. Cette pita a conquis l’Autriche et les Etats Unis avec les Turcs, et a évolué, en ajoutant des ingrédients par exemple la sauce César.
Les Iraniens, en revanche, aiment beaucoup les noisettes, aussi on les retrouve souvent dans leurs plats. Une de leurs préparations favorites pour Ramadan on compte l’agneau préparé en sauce, assorti de noix. La garniture rappelle l’apparence d’un massala indien, et la viande demeure lentement dans le mélange de légumes et de noix. Le plat va être proposé avec du riz coloré, à l’instar de tout plat de réception !
Le pain reste un élément primordial. Pain plat, que chaque cuisinière préparera à sa façon, au début de la journée, ou pain aux herbes, riche en énergie. En Tunisie, on se régale de souvent celui qu’on dénomme pizza berbère, farcie d’une bonne quantité de présure, relevée par du poivre et des oignons. A Alger, on préfère un pain assez plat, fourré de petits piments. Au Liban, la galette fine est l’accompagnement du repas.
Mais la vraie caractéristique, dans les recettes de Ramadan, c’est de les partager. Chez soi, entre amis, ou au restaurant. La meilleure harira est sans saveur si on la consomme en solitaire.